Publiée le lundi 21 décembre

LES GARANTIES À PRENDRE EN COMPTE

Tout d’abord, tout déménageur doit être répertorié dans le registre des transports routiers de marchandises (RTM) et le registre du commerce et des sociétés (RCS). Cette inscription garantit notamment l’existence légale de l’entreprise ainsi que les capacités professionnelles et financières nécessaires à l’exercice de la profession de déménageur. Ce prérequis est un bon début, mais d’autres gages de qualité vous aideront à choisir. Choisissez de préférence une société inscrite à la Chambre syndicale du déménagement (CSD) ou à l’Organisation des transporteurs routiers européens (Otre). Ces organismes regroupent des sociétés adhérentes dont vous serez sûr qu’elles possèdent une licence de transport ainsi qu’une assurance et sont inscrites aux registres. De plus, en cas de litige avec l’entreprise choisie, ils vous conseillent et vous aident à traiter le problème. Vous pourrez trouver les entreprises partenaires de la CSD, structure la plus importante qui regroupe 750 déménageurs, sur son annuaire en ligne, par département et par ville (demenager-pratique.com/annuaire-demenageurs.html). La certification Afnor NF Service déménagement apporte un gage supplémentaire de sérieux. Les 111 sociétés aujourd’hui certifiées dans toute la France sont jugées par l’organisme de certification sur leurs conseils aux clients, la documentation fournie, la fiabilité du service rendu mais aussi le SAV.  Enfin, avant de vous décider, n’hésitez pas à demander aux personnes de votre entourage qui ont déménagé récemment si elles ont des conseils ou des adresses à vous communiquer. Le bouche-à-oreille n’est pas à négliger dans ce choix peu fréquent à opérer.

 

LA VISITE TECHNIQUE : UNE ÉTAPE CLÉ À NE PAS RATER

Une fois que vous aurez jeté votre dévolu sur trois ou quatre entreprises qui vous paraissent fiables, le devis que ces dernières vous transmettront pourra faire la différence. Méfiez-vous des déménageurs qui n’effectuent pas de visite préalable dans votre logement à vider. Les plateformes et sites en ligne, notamment, ne pratiquent pas cette visite, non imposée légalement. Car, en cas de devis réalisé à distance, vous seriez responsable d’une mauvaise estimation du volume à charger. La visite technique permet en effet d’évaluer correctement le volume à transporter, et donc la logistique à mettre en œuvre (nombre de camions, de cartons à fournir, utilisation d’un monte-charge…), mais aussi les difficultés auxquelles faire face (escaliers, accès, stationnement, meubles à démonter, etc.). Elle est également l’occasion d’échanger avec le déménageur sur tous les points qui vous posent question, comme les différentes formules proposées, et votre nouveau logement. Lui montrer des photos de ce dernier l’aidera à évaluer les aspects à prendre en compte sur le lieu de déchargement. Le devis s’établira sur l’ensemble de ces éléments. Réglementé (article 1 de l’arrêté du 27 avril 2010), il doit contenir un certain nombre d’informations (références de l’entreprise, coordonnées du client, volume du mobilier estimé, date, modalités de paiement…). Soyez vigilants et ne signez pas ce document avant d’avoir reçu la totalité des devis des sociétés que vous avez retenues. Les tarifs étant libres dans cette profession, les écarts peuvent être importants. Il faut se méfier autant des offres trop alléchantes que de celles qui vous paraissent exorbitantes : elles peuvent les unes comme les autres masquer des pratiques illégales (travail dissimulé en cas de tarifs bas). Vous signerez et retournerez alors le devis choisi.

 

LES OFFRES À ÉVITER

Prenez garde aux pratiques peu honnêtes. Certains points doivent attirer votre attention : société trop récemment créée (vérifier sur www.societe.com), annonces sur des sites de mises en relation entre particuliers très alléchantes ou encore professionnel qui ne dispose que d’un numéro de portable. La CSD met en garde contre les offres illégales, qu’elles émanent des entreprises qui ne respectent pas leurs obligations ou des particuliers qui se font payer sans déclarer leur rémunération, qui peuvent être présents sur les plateformes en ligne d’économie collaborative dédiées. S’ils risquent gros, vous aussi. D’une part, vous ne serez pas couvert par l’assurance du déménageur en cas de dégâts. D’autre part, vous pourriez être reconnu coupable de recours à du travail dissimulé et risquez une amende de 45 000 € et 3 ans d’emprisonnement (articles L. 8221-1 et L. 8224-1 du code du travail).

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